lundi 11 mai 2020

Quelles compétences faut-il pour être un télétravailleur performant ?

Bonjour,

Un article de Harvard Business Review du 16/04/2020 pose cette question d'actualité.

Les auteurs font le constat que le nombre de télétravailleurs est  passé de 1.9% à 25 % des salariés. Augmentation énorme, qui n'a put être anticipée et qui a posé quelques problèmes organisationnels, personnels, voire familiaux.
Devant cette situation, la question que les auteurs se posent donc est "Comment, dans les conditions inédites que nous vivons, maintenir un niveau de fonctionnement optimal dans les organisations ? Et plus précisément, quelles compétences spécifiques faut-il détenir pour être un télétravailleur performant ?"

Une des réponses proposée est donc l'auto-organisation dans l'organisation !
Dans le détail, ils identifient :

  1. L'autonomie : le télétravailleur ayant moins accès aux conseils et support des collègues
  2. La gestion de l'agenda : ils mettent en avant le rapport au temps, plus de contraintes des rites temporels de l'entreprise (déjeuner, pauses, etc.) rites temporels de la famille (temps passé avec les enfants, repas, courses, etc.)
  3. L'interdépendance des tâches : comme le télétravailleur a besoin des autres pour agir, il doit mobiliser des moyens de communication alternatifs à l'échange interpersonnel tradictionnel et gérer l'incertitude liée aux déficits d'information.
  4. L'isolement et l'absence : pour faire court "loin des yeux, loin du cœur !"
J'avoue, mon résumé est vraiment succinct, aussi je vous renvoie à cet article pour consulter plus en détail les bases de données sur lesquelles ils se sont appuyés pour rédiger leur article  Cliquez ici

La question que je me pose est "Dans quel type d'entreprise ces télétravailleurs évoluent-ils ?"

En effet, un bon nombre de données importantes ont été oubliées...
Si je me réfère aux travaux d'Emmanuelle LEON, diplômée de l'ESSEC et titulaire d'un doctorat en gestion, le télétravailleur est un élément essentiel, mais un élément, de la réussite d'un projet en télétravail.
Parmi les autres éléments essentiels, les suivants ont une importance capitale :

  • Une vision claire de l'organisation de l'objectif à atteindre et des moyens, humains, technologiques ou autres, à mettre en place
  • Le choix de l'équipe et le sentiment d'appartenance à cette équipe. Bien souvent, le télétravailleur ressent effectivement l'isolement et l'absence (voir point 4 ci-dessus), mais c'est bien souvent parce qu'il n'a pas une idée précise de QUI fait vraiment partie de cette équipe
  • Un objectif commun. Là aussi, ça parait naturel et c'est pourquoi cette donnée est négligée. Pourquoi l'équipe existe-t-elle ? Quel est son objectif ? Qui fait quoi ? 
  • La structuration de l'équipe. Autonomie suffisante de ses membres, si tant est qu'ils reçoivent un feed-back régulier  et direct de l'avancée ou non du projet. Comportements, car il est contreproductif de mettre ensemble des gens qui se ressemblent trop car l'ambiance sera sûrement excellente, mais la performance sera oubliée. 
  • La mise en mouvement de l'équipe, c'est orchestrer son fonctionnement et évaluer sa performance. C'est donner accès à des informations pertinentes pour pouvoir avancer ensemble. C'est aussi ne pas oublier la formation car outre des prédispositions au télétravail, il faut en maîtriser les aspects et les outils, même si, comme actuellement, les équipes sont créées dans l'urgence.
  • Un bon leader-manager pour coordonner tous ces éléments.
Penser que les soft-skills des télétravailleurs sont suffisants pour toucher à la performance est assez réducteur et met toute la pression du résultat en grande partie sur leurs épaules, ce qui ajoute un stress supplémentaire à la situation.

Picture by Allie  

mardi 5 mai 2020

La pyramide de Maslow en entreprise... toujours utile ?

Bonjour,

Je ne vais pas vous faire une énième présentation de l'éminent psychologue Abraham Maslow qui, au 20ème Siècle a démontré que l'être humain est motivé par le besoin de satisfaire des besoins situés sur 5 niveaux, l'accomplissement de l'un permettant de "travailler" sur l'accomplissement du suivant.

Cette analyse est-elle toujours pertinente au 21ème Siècle ?
Oui, bien sûr, mais cette pyramide est un des nombreux outils dont le manager et l'entreprise peuvent se servir pour aider leurs collaborateurs à vivre pleinement leur expérience en entreprise.

Cette pyramide est un des outils disponibles, car elle sert de trame à la mise en place de moyens pour l'atteinte des nombreux objectifs auxquels une entreprise fait face.

  1. Besoins physiologiques : nous voyons ici clairement l'importance du salaire qui doit être suffisant pour apporter un certain confort
  2. Besoins de sécurité : stabilité de l'emploi, sécurité au travail, réduction du stress, sont des données importantes qui sont malheureusement partiellement prises en compte par nombre d'entreprises et administrations. La Qualité de Vie au Travail, ou QVT, n'est pas juste un vœu pieux ou un serpent de mer montré de temps en temps pour faire croire à son existence. La direction de Radio France en a fait l'amère expérience  en étant déboutée, par le tribunal de Strasbourg, de sa contestation de l'expertise sur les RPS (Risques PsychoSociaux) qui était demandée par le Comité Social et Economique (CSE) Est.
  3. Besoins d'appartenance : Il sera fait ici mention de l'importance d'informer le collaborateur de la vie de l'entreprise, d'en faire une des parties prenantes de la démarche RSE, de travailler sur la création d'une vraie équipe de travail (par le Team Building par exemple, mais au jour le jour également), en phase avec les valeurs de l'entreprise et un référentiel commun à chaque membre.
  4. Besoins d'estime : être reconnu par son manager, son patron, ses collègues, avoir une vraie vision de l'utilité de son travail sont ici indispensables. Mais la tape dans le dos n'est absolument pas suffisante ! La récompense est nettement plus utile. Il peut, bien entendu, s'agir d'une gratification financière, mais aussi la mise en place d'outils permettant au collaborateur de mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée (là, je prêche pour ma paroisse !...), outils qui s'avèrent d'une redoutable efficacité !
  5. Besoins d'accomplissement : de la prise en compte des 4 besoins déjà exprimé dépendra la réussite de l'accomplissement personnel. Atteinte d'objectifs ambitieux, formation pour acquérir de nouvelles compétences, se poser en expert, résoudre des problèmes complexes, et tout ceci avec une certaine autonomie sont une source inépuisable de motivation.

 Nous voyons chaque jour que l'environnement autour de l'être humain change, mais pas ses besoins, peu importe les situations auxquelles il fait face... les stocks de produits de grande consommation faits dès les premiers signes de crise, comme une pandémie par exemple, en sont une parfaite illustration.

Cet article est plus une façon de revoir ses gammes, mais tout grand musicien les travaille chaque jour, alors pourquoi pas nous ?

mardi 28 avril 2020

Mal-être au travail : qui est responsable ?

Bonjour,

J'ai lu une analyse très intéressante de Gérard Vandermersch, psychologue du travail, sur le mal-être au travail, où il fait le point sur les causes et les réponses de chacun face à cette problématique.

Le constat est simple ! Beaucoup de français font de leur travail une priorité, ce qui les amène à des comportements d'acceptation de situations anxiogènes, sans oser en parler à sa hiérarchie. Mutations du monde du travail (complexité des tâches, individualisation du travail, exigences de la clientèle), dysfonctionnements dans l'entreprise, horaires et rythme de travail intenses, etc.

Là où son point de vue est très intéressant, c'est qu'il aborde le mal-être du point de vue de l'individu et pas seulement de l'entreprise. En effet, certaines personnes vont très bien résister à ces "pressions" professionnelles alors que d'autres vont déclencher stress et mal-être. Cela dépend de l'histoire de vie, l'éducation familiale, sociale et culturelle de chacun.
Certains vont pouvoir gérer la situation, d'autres vont aborder la situation auprès de la hiérarchie et d'autres encore vont accumuler des frustrations, qui engendreront une perte d'intérêt pour le travail, une perte de productivité, des absences répétées pour raisons de santé, bien réelles.

Concernant les entreprises, elles sont souvent prises dans une course à la performance pour survivre face à une concurrence féroce, quel que soit le marché, ce qui empêche souvent de voir le mal-être des employés et/ou de mettre en place des actions correctives. L'entreprise elle-même court après le temps !

Nous voyons que, comme dans un couple, les torts sont souvent partagés et qu'il n'y a pas forcément de méchant et de gentil. "La qualité de vie au travail est certainement autant l'affaire des entreprises et administrations, que des salariés eux-mêmes" dit M. Vandermersch. Les prises de conscience mutuelles aideront les entreprises à mettre en place des démarches de prévention des RPS, évitant ainsi d'être impactées par les conflits, turn-over, absentéismes, qui résulteront immanquablement d'un immobilisme face au mal-être.

Des solutions simples existent :

  • Mise en place d'une plateforme d'écoute des salariés au sein de l'entreprise, excellente façon d'avoir une vue précise et en temps réel de la situation.
  • Création d'un poste de "Happy Manager", nom fort peu crédible pour une fonction importante, qui sera en charge d'observer les comportements, de l'entreprise et des salariés, pour régler voire anticiper les situations problématiques. Un Risk Manager du bien-être.
  • Le recours à une conciergerie d'entreprise, celle qui me concerne au premier chef, pour mettre en avant l'intérêt de l'entreprise pour ses salariés, en les aidant à simplifier leur vie quotidienne, tant personnelle que professionnelle, mais aussi en retenant et/ou attirant les talents dans une entreprise qui met en avant le bien-être de ses collaborateurs.
 Pour résumer, le bien-être au travail est l'affaire de tous, le salarié qui doit s'exprimer et l'employeur qui doit l'écouter et l'entendre !




Photo by Luis Villasmil

mardi 21 avril 2020

Bien-être au travail... quelques chiffres

Bonjour,

Maintenant, on va aller dans le concret, on va regarder quelques chiffres...

Le site L'éco en schéma, animé par Anastasia Melachrinos est une mine d'or pour qui s'intéresse à l'économie. Elle explique par des infographies très claires et très simples différents concepts, et je suis allé puiser dans cette mine pour l'article qui nous intéresse aujourd'hui.

Le titre de cette infographie est très parlant : "Le bien-être : un élément essentiel"

En effet, on peut voir que sur le podium du Top 3 des priorités des salariés en France, on trouve les conditions de travail à 56% !...
...Qu'un des déterminants principaux du bonheur de ces mêmes salariés est la conciliation vie privée et professionnelle.
 Nous voyons également que les cadres sont en général plutôt heureux dans leur travail, ce qui est , à mon sens, dû en grande partie à leur niveau de rémunération (voir préoccupations 1 et 2 sur l'infographie) et que, sans surprise aucune, les employés de restauration, personnels soignants et artisans sont les plus mal lotis. Il faut dire que ces dernières catégories ne compte pas leurs heures et que leur salaire est, malheureusement, souvent bien inférieur à leur investissement.

Il est temps de choyer les salariés, sans lesquels aucune entreprise ne créé de valeur durable.
Des solutions existent, sont peu coûteuses voire permettent de faire des économies, leur mise en place est bien souvent simple et rapide alors, pourquoi s'en priver !



lundi 20 avril 2020

Confinement et engagement des salariés

Bonjour,

J'ai lu ce week-end un article qui parlait d'une étude Bleexo sur les impacts du confinement sur l'engagement et la qualité de vie au travail (QVT) des entreprises. La logique est respectée, voire amplifiée !

Bleexo a comparé 2 types d'entreprises; celles qui avaient des scores QVT peu élevés (groupe A) et celles dont les scores QVT étaient plus élevés (groupe B) avant le confinement.

Sans grande surprise, les entreprises du groupe A voient l'humeur et l'engagement des salariés baisser, l'organisation et les ressources de l'entreprise se fissurer. Inutile de préciser que du côté du groupe B, ces statistiques se renforcent depuis le début du confinement.

  • Engagement des salariés : groupe A - 7%       groupe B + 9%
  • Partage des valeurs :         groupe A - 8%       groupe B + 3%
  • Adhésion à la stratégie :   groupe A - 6%       groupe B + 4%
Ces tendances plutôt brutales, à la baisse comme à la hausse, laissent présager un retour en entreprise difficile pour le groupe A. La confiance, les relations humaines, lorsqu'elles font partie des valeurs d'une entreprise amènent les salariés et l'entreprise à se resserrer en temps de crise et sont un facteur de plus de durabilité de cette entreprise.

Souhaitons que cette crise sanitaire et économique mène à un renforcement de la QVT pour ceux qui l'appliquaient déjà et à une réflexion sur son utilité puis sa mise en œuvre pour les autres...



Photo by James Fitzgerald

samedi 18 avril 2020

Etat des lieux

Bonjour,

Aujourd'hui, nous allons aborder le coût de l'absentéisme au travail en France, induit en grande partie par le stress engendré par les conditions de travail, et le facteur équilibre vie privée - vie professionnelle dont nous avons parlé brièvement sur le post précédent.

Les derniers chiffres fiables datent de 2017, et nous sont dispensés par l'institut Sapiens dans son "étude sur l'origine et le coût de l'absentéisme en France".

Il y a une nette différence entre le secteur privé et le secteur public mais les causes restent les mêmes.
Sur l'infographie jointe, vous pouvez voir que sur les 21,3 millions de salariés du privé, le taux d'absentéisme est de 4,72 % et est de l'ordre de 10,1 jours par an et par personne, 3 521 € par an et par employé !!!
Dans le public, 8,34 % des 5,3 millions de salariés représentent 6 223 € par an et par employé, sur une moyenne de 17,8 jours par an d'absence chacun.
Les disparités public-privé feront l'objet d'un autre article, aujourd'hui il s'agit d'un constat, froid et chiffré.

Le plus effrayant reste le coût total estimé de cet absentéisme : 107,9 Mds d'€uro ! 16 % des salaires versés en France !!!

Les entreprises prennent de plus en plus conscience de la perte colossale qu'elles subissent et mettent en place des solutions, car il en existe une multitude :

* Management participatif, plus impliquant et mieux perçu par les collaborateurs.

* Aménagements du temps de travail.

* Aménagements des postes de travail.

* Equipements "confort"tels que crèches d'entreprise, équipements sportifs, cantines ou paniers repas qualitatifs.

* Temps de team building.

* Services de conciergerie

* Espaces et temps de détente sur le lieu de travail (massages, coiffure,...)

Le tout pouvant s'inscrire dans la démarche RSE de l'entreprise, dont l'efficacité sur le bien-être et l'engagement au travail n'est plus à prouver.

Avec la crise sanitaire traversée et les efforts qui vont être demandés pour compenser les pertes, le tableau risque de s'assombrir encore plus et les entreprises devront, elles aussi, faire des efforts et offrir un meilleur cadre de travail à leurs salariés.




vendredi 17 avril 2020

Nouvelle aventure, nouveau blog

Bonjour et merci de visiter le blog Bien-être et travail !

Après de nombreuses années à parcourir la France et l'Europe pour proposer différents produits et services aux entreprises, j'ai décidé de franchir un cap et de me lancer dans l'aventure de l’entreprenariat.

Au cours de mes nombreux déplacements, j'ai vu et vécu à maintes reprises la difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée.
Nous avons tous des vies bien remplies ! Au travail, des missions à mener à bien, des objectifs à atteindre, des réunions à planifier ou auxquelles participer, des déplacements à préparer et nombres de tâches à accomplir chaque jour. Et une fois la journée de travail terminée, c'est loin d'être fini... aller chercher les enfants à l'école, faire des courses, s'occuper des animaux, préparer le dîner, faire le ménage, le repassage, etc, etc, etc.

Pas facile de vivre tout ça sans stress et sans fatigue !
Savez-vous que 62 % des salariés sont obligés de prendre sur leur temps de travail pour régler leurs  affaires personnelles, ce qui représente une énorme perte de productivité pour l'employé comme pour l'entreprise ? De plus, 34 % de l'ensemble des salariés n'arrivent pas à concilier vie professionnelle et vie privée (Source Xerfi).

Heureusement, il existe des structures qui répondent à cette problématique. Le principe est très simple et l'utilisation aisée, il s'agit de la conciergerie d'entreprise.
Un guichet unique qui permet aux salariés de l'entreprise d'accéder à une multitude des services de qualité, mis en place pour leur simplifier la vie, réduire leur stress, et permettre à l'entreprise de retrouver des employés pleinement axés sur leur travail.

Je vous en dirai plus lors d'un prochain billet !

Quelles compétences faut-il pour être un télétravailleur performant ?

Bonjour, Un article de Harvard Business Review du 16/04/2020 pose cette question d'actualité. Les auteurs font le constat que le n...